Yoga magazine n°28 – Version numérique

Se réchauffer : laisser circuler l’énergie de l’hiver

Nous sommes confrontés chaque jour de notre vie à la nécessité de faire des choix. Au quotidien, ce sont le plus souvent des choix anodins, qui ne portent pas à (grande) conséquence, comme « est-ce que je prends le bus ou le métro ? ». D’autres sont en apparence plus impliquants car ils peuvent déterminer comment va se dérouler la suite (une partie du moins) de notre histoire. On choisit cet homme ou cette femme pour partager sa vie, telle ville ou tel petit village pour habiter, ce travail ou ces études…

Plus on est jeune, plus la palette de possibilités est grande. Et à 20 ans, faire un choix peut être anxiogène car sembler définitif. C’est comme ça que la société nous a formatés : « c’est l’un ou l’autre », « scientifique ou artiste », « rêveur ou rationnel »… Pourtant l’Histoire est pleine de personnes qui ont fait de grandes choses justement parce qu’elles ne se sont pas limitées à une seule dimension, – comme Léonard de Vinci, qui était tout sauf monotâche : inventeur, architecte, sculpteur…

Oui, faire un choix, c’est renoncer, pour un temps en tout cas, à certaines autres voies. Mais la vie est expérience. Il y a des chemins que l’on prend consciemment, en se posant plein de questions, et il y a aussi des choses qui adviennent. Et qui sont justes pour nous. Des chemins que nous avons pris car nous avons su, comme Clémentine Erpicum, nous laisser porter. Alors, la question est comment cultiver cet art de se laisser porter ? En abandonnant l’idée de réussite, et en étant attentifs à nos propres besoins et envies profondes, celles qui nous élèvent. En mettant du « et » dans notre vie. Peut-être que la discipline des tapas peut nous aider à cela.

Alors, faisons le vœu de ne pas nous laisser enfermer dans nos choix, de garder l’espace nécessaire, le vide suffisant pour créer notre propre vie.

Namasté !
Céline Dupuy, rédactrice en chef