Cerveau et santé n°04

Dans le tourbillon de la vie

Est-il possible d’être heureux ? Absolument ! Néanmoins, comme nous le rappelle le psychiatre suédois Anders Hansen, « En espérant nous sentir bien tout le temps, nous nous préparons à l’échec. » Penser que l’on peut surfer en permanence sur une vague de bonheur absolue est une conception erronée de la vie qui ne peut qu’apporter de la déception. Nous sommes constamment traversés par des ressentis. La chimie de notre cerveau change en fonction de notre alimentation, de la qualité de notre sommeil, des évènements que nous vivons, de notre niveau de stress…

Et d’ailleurs, qu’est-ce que le sentiment de bonheur ? De plus en plus de chercheurs se penchent sur cette question majeure, comme le Danois Meik Wiking, fondateur du Happiness Research Institute, qui nous livre des clés pour trouver le bonheur au travail, ou l’ambassadeur du bonheur Leo Bormans qui a interrogé plus de cent experts du monde entier. Le niveau de salaire, les biens matériels… comptent finalement pour peu dans le sentiment de bonheur (tant qu’on a un revenu suffisant et un toit sur la tête, bien sûr), contrairement à la qualité des relations, au sens de la vie, au sentiment d’appartenance…

Se débarrasser des objets qui encombrent sa maison et son esprit pour laisser de la place à ce qui compte vraiment (Joshua Fields Millburn), abandonner le perfectionnisme et accepter toutes ses qualités même « minuscules » (Marina van Zuylen), ne pas nier ses émotions et accueillir sa sensibilité souvent dévalorisée dans notre société (Mathilde Chevalier-Pruvo), prendre conscience du lien avec son lieu de vie et l’entretenir (Marie-Pierre Dillenseger), sont les pistes proposées par les experts de ce nouveau numéro, chercheurs de bonheur. Car oui, le bonheur ne tombe pas du ciel, c’est une quête qui passe par le corps et l’esprit. L’exercice physique, l’alimentation – découvrez les aliments favorables aux neurones, système nerveux et microbiote (en page 76) – sont de la partie. Dans son nouvel ouvrage, Julien Péron partage avec nous son cheminement, et nous invite à sortir de notre « zone de confort », car oui, être heureux, cela demande (quand même) un peu de travail.