Respire n°34 – Version numérique

On ne peut pas toujours tout prévoir dans la vie. Il arrive que nos plans soient déjoués, que des problèmes surviennent ou que les gens nous laissent tomber. Dans ces moments-là, on peut être tenté de prendre des décisions rapides pour que la vie reprenne son cours, qu’elle se stabilise et que tout aille bien. Mais quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Et cela peut s’expliquer par bon nombre de raisons. Les plans sont parfois intrinsèquement voués à l’échec, tout comme les gens ont leur lot de problèmes.

Cela dit, parfois, le malaise qui accompagne l’incertitude détermine l’issue, nous poussant à prendre une décision, quelle qu’elle soit.

Et s’il y avait une autre façon de procéder ? Pourquoi ne pas laisser la vie aller à son propre rythme ? Ce ne serait pas une mince affaire. Et dans de nombreuses situations, ce serait loin d’être approprié ; dans une situation de vie ou de mort, personne n’apprécierait de voir les pompiers regarder la scène et attendre de voir ce qui va se passer ensuite.

Cependant, il y a des moments où un temps d’inaction, ou au moins un temps de pause, permet d’envisager d’autres alternatives. Le problème, c’est que cela implique de faire avec ce malaise, cette incertitude, ce sentiment de ne pas savoir que faire ; et ça ne plaît pas à grand monde. Il est loin d’être évident de prendre du recul quand on sent qu’une amitié touche à sa fin ou qu’un projet ne tient pas la route. Or parfois, c’est précisément ce qu’il nous faut pour ne pas être en proie au stress.