Respire n°40

Des mots, des mots, des mots… Présents dans une myriade de formats, il est difficile d’y échapper. Vaut-il la peine d’y consacrer de l’espace ? Étant donné le nombre de mots utilisés dans respire, nous répondons par un “oui” catégorique. Bien sûr, des esprits bien plus grands que les nôtres ont depuis longtemps compris et reconnu leur pouvoir, pour le meilleur et pour le pire. Concentrons-nous sur le premier.

Utilisés de manière réfléchie, les mots donnent une voix aux laisséspour-compte, aux marginaux, aux impuissants, ici et maintenant. Ils font également revivre le passé, y compris les histoires de ceux dont les talents, la contribution et l’importance ont été négligés, ignorés ou éclipsés. Sur le plan sociétal, ces histoires inédites sont de précieux indicateurs des progrès accomplis et de tout ce qu’il reste à accomplir.

Mais les histoires sont aussi profondément personnelles. Tout le monde a une histoire, tout le monde a des racines. Le degré de connaissance de l’une ou l’autre varie d’une famille à l’autre et d’une personne à l’autre, tout comme les mots choisis pour les transmettre – si tant est qu’elles soient transmises. Pour certains, ces histoires influenceront les choix de carrière, les amitiés et les partenaires de vie. Pour d’autres, peut-être ceux dont les histoires concernent l’enfance et la naissance, elles peuvent guider leur perception du monde, de leur place et de leur rôle au sein de celui-ci.

Les mots sont puissants. Ils nourrissent l’âme, donnent de l’espoir. Ils imprègnent le monde et chacun de ses habitants d’un but et d’un sens. Utilisons-les pour le bien.