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Sourire
La nuit s’immisce à nouveau un peu tôt dans nos jours… La sève des végétaux a cessé de circuler, certains mammifères se sont terrés bien au chaud au fond de leur tanière. La nature est figée en une pause feutrée qui paraît infinie. Nos façades aux volets-paupières clos paraissent plongées dans un long sommeil, immobilisme au diapason du ralentissement de saison. Et nous nous sommes repliés au creux du cocon douillet de nos demeures, dans un même élan d’hibernation.
Dans la tradition celtique, la fête de Samain est dédiée à l’obscurité de l’hiver. Cette descente dans l’immobilité fait partie du cycle de la vie…
Mais de l’obscurité naît la lumière : Yule marque le tournant de l’année, le 21 décembre. Le soleil semble alors s’immobiliser dans le ciel (“solstice” vient des mots latins sol, soleil, et sistere, rester immobile). Le lendemain du jour le plus court, la vie reprend et les jours rallongent, apportant la promesse d’un renouveau.
Iris Maluski, Rédactrice en chef
