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Il y a quelques années, les constructeurs annonçaient tous un futur 100 % électrique. Certains en avaient profité pour lancer des projets fous célébrant le moteur thermique avant son extinction annoncée. Mais en 2024, le discours change. Beaucoup font marche arrière, relancent le développement des hybrides et voient les premières générations d’électriques s’accumuler en leasing. Le marché a tranché : les amateurs de supercars veulent du caractère et de la complexité mécanique, pas seulement des kW sans âme.
Lotus peine à vendre son hypercar électrique Evija, et John Hennessey a suspendu son projet Project Deep Space faute de clients intéressés. Lamborghini adopte l’électrification pour réduire les émissions, mais rend ses modèles aussi extrêmes que possible, comme le Lanzador ou la Revuelto, une hybride rechargeable avec un V12 atmo.
Ferrari mise sur trois axes : moteurs thermiques purs comme la Dodici Cilindri, hybrides comme la SF90, et bientôt des électriques. Mais c’est bien sa clientèle qui décidera du succès de ces choix. Mate Rimac, PDG de Bugatti-Rimac, a d’ailleurs reconnu que la Nevera électrique ne se vendait pas assez pour justifier un nouveau projet similaire. Heureusement, Bugatti vient de dévoiler la Tourbillon, héritière de la Chiron. Son nom, inspiré de l’horlogerie, met en avant technicité, savoir-faire et complexité mécanique. Autant d’éléments qui rappellent ce que recherchent encore les passionnés d’automobile.
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